Le Royaume-Uni, l’Italie, l’Allemagne, l’Australie et la Nouvelle-Zélande rejettent le plan israélien pour Gaza : « Il viole le droit international. »

Dans une déclaration commune, les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Australie, de l'Italie et de la Nouvelle-Zélande ont « fermement » rejeté la décision du cabinet de sécurité israélien de lancer une nouvelle opération militaire à grande échelle à Gaza pour occuper la capitale de la bande de Gaza et déplacer ses habitants.
Selon le texte, publié ce vendredi 8 août par le ministère britannique des Affaires étrangères, les chefs de la diplomatie des pays signataires considèrent que l'opération « va aggraver la situation humanitaire catastrophique , mettre en danger la vie des otages et augmenter le risque de déplacement massif de civils ».

Un char israélien revient de la bande de Gaza. Photo : AFP
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, et ses homologues allemand, australien, italien et néo-zélandais ont également averti que les plans annoncés par le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu pourraient violer le droit international humanitaire.
« Toute tentative d’annexion ou d’expansion des colonies viole le droit international », ont-ils déclaré.
À cet égard, ils ont exhorté les parties et la communauté internationale à mettre fin au conflit « une fois pour toutes » par un cessez-le-feu immédiat et permanent qui permettrait la fourniture sans entrave de l’aide humanitaire.

Des Palestiniens en quête de nourriture dans un point de distribution à Gaza. Photo : AFP
« Le pire scénario de famine possible se déroule à Gaza », ont affirmé les hauts diplomates, exhortant Israël à modifier son système d'enregistrement des organisations humanitaires internationales afin qu'elles puissent reprendre leur travail et atteindre la population civile dans le besoin dans la bande de Gaza.
Les cinq pays signataires ont également déclaré que le groupe islamiste Hamas doit libérer tous les otages israéliens « sans plus de délai ni de conditions préalables » et « veiller à ce qu'ils reçoivent un traitement humain et ne soient pas soumis à la cruauté ou à l'humiliation ».

Des Palestiniens recherchent des survivants dans les décombres d'un immeuble après un bombardement israélien. Photo : AFP
Le texte conclut par l'engagement conjoint des ministres à mettre en œuvre une solution négociée à deux États comme « seule voie » vers la paix, la sécurité et la dignité pour les Israéliens et les Palestiniens, et dans laquelle le Hamas doit être exclu de l'équation.
« Une résolution politique, fondée sur une solution négociée à deux États, exige la démilitarisation complète du Hamas et son exclusion totale de toute forme de gouvernement dans la bande de Gaza, où l'Autorité palestinienne doit jouer un rôle central », ont-ils conclu.
eltiempo