Dirigeants européens à Kiev, Trump, Golfe du Mexique : les informations de la nuit
Macron, Starmer, Merz et Tusk attendus à Kiev samedi pour appeler Moscou à un cessez-le-feu “inconditionnel” de 30 jours. Le président français, le chancelier allemand, le Premier ministre polonais et son homologue britannique rencontreront dans la matinée le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé vendredi l’Élysée. Macron, Starmer et Merz ont embarqué dans le même train en Pologne. Ils participeront à une réunion virtuelle avec les autres dirigeants de la “coalition des volontaires”, ces pays occidentaux prêts à apporter des “garanties de sécurité” à l’Ukraine. “Aux côtés des États-Unis, nous appelons la Russie à accepter un cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours afin de permettre la tenue de pourparlers en vue d’une paix juste et durable”, affirment-ils dans une déclaration commune. “Pour la première fois depuis des mois, les États-Unis et l’Europe semblent plus unis dans leurs efforts pour mettre fin à la guerre”, remarque Die Zeit. Politico Europe rappelle de son côté que cette visite à Kiev vise à renvoyer une “image d’unité européenne” “cruciale”, au lendemain des commémorations en grande pompe des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, tenues à Moscou, autour du président russe Vladimir Poutine et d’une vingtaine de dirigeants étrangers, dont le Chinois Xi Jinping.
Trump suggère d’abaisser à 80 % la surtaxe américaine sur les produits chinois. Le président républicain a semblé faire un pas vers Pékin vendredi, à la veille de négociations sino-américaines très attendues en Suisse. “80 % de droits de douane sur la Chine semble le bon niveau ! Cela dépend de Scott B.”, a écrit Trump sur son réseau Truth Social, faisant référence à celui qui mènera les négociations pour Washington, son ministre des Finances Scott Bessent. Ce niveau de taxation “représenterait une désescalade” estime le Wall Street Journal “mais il continuerait d’empêcher des échanges bilatéraux normaux”. Depuis son retour à la Maison Blanche, le président américain a imposé en plusieurs vagues une surtaxe d’un montant total de 145 % sur les marchandises en provenance de Chine, qui s’additionne aux droits de douane préexistants. Pékin a riposté en imposant 125 % de taxes sur les produits américains. Selon le Wall Street Journal, la Chine a prévu d’envoyer à Genève son ministre de la sécurité publique Wang Xiaohong, ce qui “signale l’importance de la question du fentanyl dans les relations bilatérales”. Trump a justifié les droits de douane contre le géant asiatique comme des représailles contre le laisser-faire supposé de Pékin dans la crise générée par cette drogue qui fait des ravages sur le sol américain.
Le Mexique dépose plainte contre Google pour avoir changé le nom du Golfe du Mexique en golfe d’Amérique. La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a donc “mis ses menaces à exécution”, note El País. La cheffe d’Etat avait averti en février le géant de la Tech américain qu’elle envisagerait une action en justice s’il décidait de s’aligner sur la décision controversée de Donald Trump de rebaptiser le golfe du Mexique en golfe d’Amérique. Le gouvernement mexicain de gauche nationaliste soutient que le décret américain ne s’applique qu’à la partie du plateau continental appartenant aux États-Unis. GoogleMaps, le service de cartographie ultradominant de Google affiche désormais “golfe d’Amérique” au sud-est des États-Unis, sur la mer encadrée par la Floride, la Louisiane, le Texas, le Mexique et Cuba.
Courrier International