La conso en mode solo

Les habitudes de consommation pendant la pandémie avaient radicalement changé, nous poussant à privilégier le bricolage, le jardinage et autres activités. L’ère Covid est bel et bien dépassée, explique l’hebdomadaire “The Economist” : on achète à nouveau en sortant de chez soi, mais de façon plus solitaire qu’avant.
Dans le marasme des années pandémiques, nous nous sommes habitués à rester chez nous. Résultat, les dépenses de services se sont effondrées dans tous les secteurs, des sorties au restaurant aux voyages à l’étranger, en passant par les soins de santé non urgents. En parallèle, la demande en biens a explosé, en particulier pour les ordinateurs et les vélos d’appartement. Ces tendances ont étonnamment perduré lorsque la vie a repris son cours. En 2023, nous avions appelé ces gens qui dépensaient ainsi des “consommateurs ermites”.
La consommation casanière appartient désormais au passé. Dans tous les pays développés, les secteurs alimentés par les adeptes de la vadrouille ont repris du poil de la bête, et la part des dépenses consacrées aux services a fini par retrouver ses niveaux d’avant-pandémie (voir graphique). Mais pas tout à fait de la même manière. L’économie des ermites a cédé la place à un autre type de consommation – et si ses différences avec les normes d’avant la crise sanitaire sont plus subtiles, elles n’en restent pas moins profondes.
Le retour en force de la consommation hors de chez soi est particulièrement visible aux États-Unis. Depuis 2023, les dépenses liées aux transports publics y ont augmenté de 21 %, contre

Grande institution de la presse britannique, The Economist, fondé en 1843 par un chapelier écossais, est la bible de tous ceux qui s’intéressent à l’actualité internationale. Ouvertement libéral, il défend généralement le libre-échange, la mondialisation, l’immigration et le libéralisme culturel. Il est imprimé dans six pays, et 85 % de ses ventes se font à l’extérieur du Royaume-Uni.
Aucun des articles n’est signé : une tradition de longue date que l’hebdomadaire soutient par l’idée que “la personnalité et la voix collective comptent plus que l’identité individuelle des journalistes”.
Sur le site de The Economist, outre les principaux articles du journal, on trouve d’excellents dossiers thématiques et géographiques faits par The Economist Intelligence Unit, ainsi que des contenus multimédias, des blogs et le calendrier des conférences organisées par le journal à travers le monde. En prime : la mise à jour régulière des principaux cours de la Bourse.
La couverture du magazine peut varier selon les éditions (Royaume-Uni, Europe, Amérique du Nord, Asie), mais le contenu est le même ; au Royaume-Uni, cependant, quelques pages supplémentaires traitent de l’actualité nationale.The Economist appartient pour 43,4 % à la famille italienne Agnelli, le reste du capital étant réparti entre de grandes familles britanniques (Cadbury, Rothschild, Schroders…) et des membres de la rédaction.
Courrier International