Donald Trump ou la troisième mort de Ronald Reagan
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ANALYSE - En abandonnant de facto l’Ukraine à l’armée russe, le président américain a une nouvelle fois liquidé l’héritage de Ronald Reagan, qui incarnait une Amérique optimiste et ouverte sur le monde.
Ronald Reagan, président grâce à qui la guerre froide fut (avec la chute du mur de Berlin) gagnée dix mois après qu’il avait quitté la Maison-Blanche, est mort une troisième fois cette semaine. Donald Trump l’a tué, en abandonnant de facto l’Ukraine à l’armée russe. Et même si cet abandon n’était qu’un bluff pour forcer Volodymyr Zelensky à faire des concessions en échange de garanties occidentales, le mal est fait.
Mort d’une pneumonie compliquée par la maladie d’Alzheimer en juin 2004, Ronald Reagan incarnait l’Amérique optimiste, ouverte sur le monde, accueillante pour les immigrés persécutés par le communisme ou autres dictatures. Avec une aisance oratoire naturelle, perfectionnée à Hollywood, une simplicité charmante et un humour désarmant, il était tout le contraire de Donald Trump.
Son parti se battait alors pour la levée des barrières douanières, combat qui à l’époque visait surtout le Japon. Grâce au redressement militaire et moral des États-Unis sous Reagan, l’Union soviétique…
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