Immigration : ce que contient l'accord controversé de 1968 entre la France et l’Algérie
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DÉCRYPTAGE - Ce texte, qui accorde des facilités aux Algériens pour s'installer en France, sera «réexaminé» par la France, tout comme la totalité des accords entre les deux pays, a indiqué le premier ministre François Bayrou à l’issue du comité interministériel de contrôle de l’immigration.
C’était le 2 mars 2003. Jacques Chirac déambulait dans Alger, lors d’une visite protocolaire, sans doute la plus importante depuis l’indépendance du pays. De jeunes femmes en habits traditionnels lançaient des youyous... Bientôt couverts par une rumeur plus forte, celles des jeunes hommes, qui devant le président Bouteflika, n’hésitaient pas à supplier en hurlant : «Chirac, des visas, des visas!».
L’année précédente, le gouvernement français avait en effet fixé à 180.000 le nombre d’autorisations d’entrée d’Algériens sur le sol national. Un chiffre insuffisant pour ces jeunes qui savaient bien que ces visas équivalent, en Algérie, à une possibilité d’installation en France. Et ce en vertu de l’«accord franco-algérien», signé le 27 décembre 1968, en pleines trente glorieuses et dans le cadre d’une pénurie de main-d’œuvre.
Après l’attentat de Mulhouse, Bruno Retailleau avait annoncé vouloir «changer de braquet» et «instaurer un rapport de force» vis-à-vis de l’Algérie, en faisant notamment…
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