Isolement, fouilles... Mohamed Amra sous très haute surveillance à la prison de Condé-sur-Sarthe

Mohamed Amra de retour en prison. Le narcotrafiquant de 30 ans, interpellé le 22 février à Bucarest, en Roumanie, a été remis à la France mardi 25 février et placé dans la foulée en détention provisoire au sein de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne).

Transféré en hélicoptère, accompagné du GIGN, il est arrivé au milieu de la nuit dans cet établissement pénitentiaire, réputé comme étant l'un des plus sécurisés du pays. Cette prison a déjà accueilli d'autres criminels français comme Youssouf Fofana, liés au meurtre d'Ilan Halimi, Tony Meilhon ou encore Redoine Faïd dont l'évasion en hélicoptère de la prison de Réau en 2018 avait marqué le pays.

Elle fait par ailleurs partie des établissements pénitentiaires pressentis pour accueillir le projet de Gérald Darmanin au 31 juillet prochain de regroupement des 100 profils de narcotrafiquants les plus dangereux de France.

La prison compte 249 places, dispersées dans trois quartiers de quatre niveaux, avec 17 cellules par niveaux, toutes individuelles. L'établissement a également été bâti sur un modèle architectural qui permet aux détenus placés à l'isolement de ne jamais pouvoir se croiser, même lors des déplacements en promenade.

Par ailleurs, les murs d'enceinte s'élèvent de huit à 12 mètres contre six mètres pour une prison classique, selon Ouest France.

À son arrivée, Mohamed Amra a été placé, seul en cellule, à l'isolement et ne devrait en sortir que pour son procès. Il doit faire l'objet de fouilles régulières, quasi-quotidiennes et n'aura pas d'activités en commun avec les autres détenus. L'objectif pour les autorités: éviter qu'il puisse faire prospérer son activité criminelle depuis sa cellule.

"On connait quelques précédents avec des évasions retentissantes, mais sans la moindre goutte de sang. On voit quelle différence énorme ça représente. Je peux imaginer que son traitement sera un isolement très contraint", a commenté mardi son avocat qui s'est exprimé auprès de BFMTV.

Mis en examen, l'ex-homme le plus recherché de France a gardé le silence ce mardi devant les trois juges de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO), face à qui il effectuait son interrogatoire de première comparution.

La mise en examen de Mohamed Amra concerne plusieurs chefs d'accusation: meurtres en bande organisée, tentative de meurtres en bande organisée, évasion en bande organisée, vol en bande organisée, recel de vol en bande organisée et association de malfaiteurs.