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Affaire Bétharram: après son audition, François Bayrou se félicite d'avoir "montré que tout était sans fondement"

Affaire Bétharram: après son audition, François Bayrou se félicite d'avoir "montré que tout était sans fondement"

François Bayrou a été auditionné pendant plus de cinq heures par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire des violences sexuelles et physiques à Notre-Dame-de-Bétharram.

Le Premier ministre a multiplié les attaques contre cette commission, "mettant en doute ceux qui rédigent" les comptes-rendus "et ceux qui contrôlent" l'action du gouvernement.

Le chef du gouvernement s'en est aussi pris au co-rapporteur Paul Vannier, l'accusant d'avoir "déformé la réalité à chaque intervention", dénonçant les informations "biaisées" du député La France insoumise.

Ce direct est désormais terminé, merci de l'avoir suivi sur BFMTV.com.

Après plus de cinq heures d'audition, François Bayrou estime que, pour lui, "c'est un moment libérateur".

"C'est la première fois que je pouvais me défendre depuis quatre mois", constate le chef du gouvernement.

À la sortie de son audition, le Premier ministre François Bayrou se félicite d'avoir "montré que tout était sans fondement". "Il y avait des accusations qui, depuis 4 mois sans que je puisse répondre", déplore le chef du gouvernement.

Ce dernier se réjouit d'avoir eu "la possibilité d'apporter, non pas des négations ou des arguments, mais des preuves" et "montrer que tout était sans fondement". "Je ne peux pas laisser la vérité être autant rayée de la carte", explique François Bayrou, après plus de cinq heures d'audition.

Le Premier ministre déplore que les "victimes" ont été "totalement absentes" des questions lors de son audition.

François Bayrou prône la création d'une "autorité indépendante" sur les violences contre les enfants.

Cette haute autorité comprendrait "un conseil scientifique" et un "conseil des victimes". Elle concernerait "tous les établissements" scolaires mais aussi "les associations sportives", "les associations culturelles", "les familles", a détaillé le Premier ministre, expliquant s'inspirer d'une loi adoptée en Allemagne.

"On a tous une part de responsabilité" dans les violences contre les enfants, a admis le Premier ministre François Bayrou.

"Je n'ai pas ma part de responsabilité dans ce dont on m'accusait. Je n'ai pas couvert des pratiques quelles qu'elles soient. Je n'ai pas eu d'informations privilégiées. Je ne suis pas resté sans rien faire quand j'ai découvert les affaires et je ne suis jamais intervenu dans une affaire", a affirmé le Premier ministre.

"Mais pour le reste, on a tous une part de responsabilité, tous, quel que soit le département dont on est originaire", a poursuivi le chef du gouvernement.

François Bayrou considère que son audition a pour but de le "coincer" pour l'"obliger à démissionner".

"Vous ne m'avez interrogé que sur moi, sur ma responsabilité, sur ce que j'avais fait ou pas fait, sur le soupçon d'être intervenu, soupçon insupportable, dans l'affaire pour protéger des pédocriminels. Toute l'audition a tourné autour de ça", a dit le Premier ministre après environ cinq heures d'audition.

"J'aurais préféré qu'on parle des victimes" mais "il s'agissait d'une chose, pardon de parler un peu trivialement, il s'agissait de me coincer pour m'obliger à démissionner", a affirmé le chef du gouvernement.

"Vos allégations sur cette affaire sont fausses". Auditionné à l'Assemblée nationale, le Premier ministre François Bayrou a abordé ses relations avec le juge Christian Mirande en charge de l'affaire Bétharram.

"Jamais il n'a trahi le secret de l'instruction et jamais je n'ai sollicité qu'il trahisse le secret de l'instruction", a affirmé le Premier ministre devant les députés.

Pour Alain Esquerre, porte-parole de l'association des victimes de Bétharram, François Bayrou "assume ses responsabilités" et "n'est pas ménagé" par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire des violences sexuelles et physiques à Notre-Dame-de-Bétharram. "C'est le jeu démocratique de pouvoir s'exprimer devant une commission d'enquête parlementaire", précise Alain Esquerre.

"Le combat, il est pour les victimes", rappelle-t-il sur BFMTV.

"Ce n'est pas François Bayrou qui nous a agressés. Il y avait toute une communauté éducative, ces gens là ne s'expliquent pas, ne s'expriment pas. C'est à eux qu'il faut demander des compter, le politique c'est autre chose", estime-t-il sur notre antenne.

"Le Premier ministre me paraît être d'un amateurisme confondant", a réagi Françoise Gullung. L'ex-professeure et lanceuse d'alerte dans l'affaire Bétharram a estimé que François Bayrou "dit un petit peu n'importe quoi" devant les députés, ce dernier affirmant avoir été informé à l'époque des faits de violence que par la presse.

"Il me semble que dans sa position l'une des premières tâches c'est d'avoir quelqu'un qui vous fait une revue de presse et qui vous indique les éléments essentiels", poursuit Françoise Gullung sur BFMTV.

"Il est évident qu'il est dans le déni de toute responsabilité qui pourrait être la sienne", ajoute l'ancienne professeure.

"Cette audition ne marque pas la fin d'un processus mais en souligne l'ampleur, l'urgence et la nécessité", a déclaré Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes de Notre-Dame-de-Bétharram à l'occasion d'un point presse.

"Notre combat ne s'arrêtera ni à un témoignage, ni à une audition, quelle qu'elle soit", a-t-il poursuivi, "pour nous, victimes, François Bayrou ne représente pas l'enjeu central de notre combat (...) il n'est ni la cause unique ni le seul témoin de cette tragédie mais il incarne comme d'autres responsables publiques une époque où les signaux d'alerte ont été négligés, ignorés ou minimisés".

"Je ne connais rien de pire, de plus abject que des adultes utilisant des enfants comme des objets sexuels", avance François Bayrou.

"Pour moi, l'humanité ne peut pas tomber plus bas que des adultes qui prennent des enfants comme partenaires sexuels. C'est une immonde abomination", analyse encore le Premier ministre qui dit témoigner "comme homme".

François Bayrou défend le rapport diligenté par ses soins à Bétharram quand il était ministre de l'Éducation nationale en 1996.

"Il s'agissait d'une vraie vérificiation", défend le Premier ministre, avec "l'audition de 20 personnes entre 9h30 et 18h".

"Nous, nous considérons que c'est une enquête express, superficelle où ce sont principalement des professeurs et la direction qui ont été auditionnés", lui répond la co-rapporteure Violette Spillebout.

Ce rapport avait été commandé après la punition d'un garçon qui avait été envoyé à l'extérieur de l'établissement en pleine nuit l'hiver. Son père l'avait ensuite emmené aux urgences. Le médecin qui l'avait pris en charge avait évoqué le risque d'une amputation.

"On peut avoir des divergences mais je me permets de vous dire que cette commission d'enquête n'est pas à charge. Je ne souhaite pas qu'on mette en cause le travail de la commission d'enquête", répond la co-rapporteure Violette Spillebout (Renaissance) à François Bayrou.

"Nous avons auditionné 140 personnes en tout et nous avons récolté de nombreux documents", rappelle encore la députée.

François Bayrou tente de mettre en cause la professeure Françoise Gullung, enseignante à Notre-Dame-de-Bétharram dans les années 1990.

Sur TF1 puis devant la commission d'enquête, cette professeure de mathématiques a décrit une scène mettant en cause Élisabeth Bayrou, l'épouse de François Bayrou, qui y enseignait le catéchisme.

"C'est une affabulation sous serment, ce sont des affabulations", affirme encore le Premier ministre.

François Bayrou avance que les propos tenus par Françoise Gullung, enseignante à Notre-Dame-de-Bétharram dans les années 1990 devant la commission d'enquête ne sont pas ceux que l'on peut trouver en ligne dans le compte-rendu de l'Assemblée nationale.

"Je mets en doute ceux qui rédigent" les comptes-rendus (les fonctionnaires de l'Assemblée NDLR) "et ceux qui contrôlent" l'action du gouvernement en désignant la commission d'enquête.

"Je n'ai pas eu le sentiment que cette commission était totalement objective", accuse François Bayrou, en évoquant l'audition sous serment de Françoise Gullung, enseignante à Notre-Dame-de-Bétharram dans les années 1990.

Sur TF1 puis devant la commission d'enquête, cette professeure de mathématiques a décrit une scène mettant en cause Élisabeth Bayrou, l'épouse de François Bayrou, qui y enseignait le catéchisme.

"C'est une commission d'enquête, le but c'est de contrôler l'État et l'action de l'État. Nous sommes dans nos prérogatives en vous interrogeant", lui répond la présidente de la commission Fatiha Keloua Hachi.

François Bayrou est interrogé sur le rapport de l'inspection académique qui avait révélé des dysfonctionnements à Bétharram quand il était alors ministre de l'Éducation nationale en 1996.

"Ce rapport", dont les conclusions ont été révélées par Le Figaro, "a été pour moi une bouffée de sérénité car j’en avais oublié les termes".

"Je n’avais pas de documents ni de notes. J’étais absolument dépourvu", avance encore le chef du gouvernement.

Le ton est en train de monter entre la présidente de la commission des Affaires culturelles Fatiha Keloua Hachi et François Bayrou, après les questions posées par le co-rapporteur Paul Vannier.

"Il faut prendre le pli et répondre à la question qu'on vous a posé", lui demande la députée socialiste.

Réponse de François Bayrou: "je ne laisserai pas prospérer la méthode du rapporteur". "Je répète que vos affirmations sont biaisées".

"Vous essayez de déformer la réalité à chaque intervention", s'agace François Bayrou, confronté aux questions de Paul Vannier, le co-rapporteur de la commission d'enquête.

Le député LFI est en train de l'interroger sur les réponses du Premier ministre devant l'Assemblée nationale en février dernier. "Ma version n'a pas varié", insiste encore le Premier ministre.

Le 11 février dernier, François Bayrou expliquait "n'avoir jamais été informé de quoi que ce soit".

Le 18 février, il avait finalement expliqué avoir eu connaissance des accusations de viol qui pesaient sur un prêtre de Bétharram dans les années 1990.

C'est maintenant au tour de Paul Vannier, le co-rapporteur (LFI) de demander à François Bayrou s'il "maintient sous serment n'avoir aucune information" sur les violences commises à Bétharram.

"Je maintiens, je n'ai pas eu d'autre information que par la presse, je n'ai bénéficié d'aucune information privilégiée", lui répond le Premier ministre.

"Mon lien avec Bétharram, c'est parce que j'étais parent d'élève il y a 40 ans", continue encore d'expliquer François Bayrou lors de son propos liminaire.

"Je n'ai aucun souvenir, aucun document" lié à des agressions sexuelles ou physiques à Bétharram dans les dernières décennies, précise encore le Premier ministre.

"Je n'ai pas le souvenir d'être entré dans l'établissement scolaire, avance encore François Bayrou.

"Le premier mot qui me vient quand je pense à cette audition, c'est 'enfin'", commence François Bayrou devant la commission d'enquête.

"Cette audition est très importante pour les filles et les garçons qui ont été victimes de violences sexuelles, depuis des décennies, à Bétharram ou ailleurs", avance encore le Premier ministre.

"Cette affaire fait multiplier les menaces, les déclarations, les demandes de démission", a cependant regretté le centriste qui dénonce "une instrumentalisation".

La présidente de la commission des Affaires culturelles Fatiha Keloua Hachi rappelle à François Bayrou que la commission d'enquête "attend la vérité".

Le Premier ministre a ensuite prêté serment, jurant de "dire toute la vérité".

Le Premier ministre vient de s'installer devant la commission d'enquête.

La présidente de la commission des Affaires culturelles Fatiha Keloua Hachi commence à prendre la parole et détaille les personnes déjà auditionnées par la commission d'enquête.

L'audition de François Bayrou commence à 17h avec une question de la présidente de la commission de la Culture Fatiha Keloua-Hachi.

Puis le Premier ministre devra répondre aux interrogations de deux co-rapporteurs de la commission d'enquête Paul Vannier et Violette Spillebout pendant environ 90 minutes.

Enfin, les députés membres de la commission d'enquête pourront poser les questions. Les rapporteurs reprendront ensuite la main en cas de nouvelles interrogations avant que la présidente de la commission ne clôture les échanges.

Après avoir déjà expliqué avoir elle-même été une "victime" dans l'affaire Notre-Dame-de Bétharram, la fille du Premier ministre, François Bayrou, s'exprime dans les colonnes du Monde ce matin.

"Qu’il se débrouille maintenant ! Il a les épaules pour ça", l'exhorte Hélène Perlant, l'aînée de ses 6 enfants.

On vous résume les propos de la fille aînée de François Bayrou ici.

La pression monte sur François Bayrou, moins d'une heure avant son audition devant la commission d'enquête.

"Pour François Bayrou, c'est sa dernière chance pour produire un moment de vérité, de clarté", juge le député François Ruffin au micro de BFMTV.

"On n'a pas encore eu notre MeToo sur les violences faites aux enfants", a encore avancé le député Picardie debout.

Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance) dirigent main dans la main la commission d'enquête. Sur le papier, pourtant, tout les sépare, de leur parti à leur façon de faire de la politique.

Pour autant, les deux parlementaires font état d'une véritable entente, sur le terrain comme en audition, jusqu'à prévoir une future proposition de loi commune.

"Aussi sincèrement que moi elle veut empêcher un autre Bétharram", explique ainsi Paul Vannier.

On vous raconte comment fonctionne ce tandem dans notre article.

François Bayrou se prépare depuis plusieurs jours à son audition, entouré de trois proches. Des entraînements qui ont trouvé une place dans son agenda pour être en mesure de répondre à toutes les questions.

"On doit être sérieux, apporter nos éléments comme on l'a fait pour l'affaire des assistants parlementaires du Modem, et surtout il faut que Bayrou ne s'énerve pas", confie l'un des compagnons de route du centriste.

Retrouvez notre article sur les coulisses de sa préparation avant son audition.

Le Premier ministre va prêter serment devant la commission d'enquête et s'engage à dire la vérité.

En cas de "faux témoignage" devant la commission d'enquête, François Bayrou risque une peine de prison qui peut aller de trois à sept ans tout comme une amende variant de 45.000 à 100.000 euros.

Le Premier ministre a toujours nié avoir eu une quelconque influence sur la procédure judiciaire, faute d'avoir été au courant des faits reprochés.

Mais Christian Mirande, l'ancien juge d'instruction en charge du dossier, a affirmé sur BFMTV avoir rencontré de façon privée François Bayrou en 1998 pour évoquer le sujet.

L'ex-magistrat a maintenu sa version des faits devant la commission d'enquête. La fille de François Bayrou, Hélène Perlant, a également confirmé que son père avait bien rencontré ce juge.

Autre témoignage devant les députés: celui d'Alain Hontangs, un ancien gendarme qui a également confirmé la rencontre entre François Bayrou et Christian Mirande.

Depuis le mois de février au moment des premières révélations, le Premier ministre n'a eu de cesse d'affirmer qu'il n'avait "jamais été informé de violences" dans l'établissement scolaire ou n'avoir "jamais été averti des faits qui ont donné lieu à des plaintes ou des signalements".

Problème: plusieurs témoins affirment le contraire à l'instar de Françoise Gullung, enseignante à Notre-Dame-de-Bétharram dans les années 1990. Sur TF1 puis devant la commission d'enquête, cette professeure de mathématiques a décrit une scène mettant en cause Élisabeth Bayrou, l'épouse de François Bayrou, qui y enseignait le catéchisme.

Notre article dédié aux questions auxquelles François Bayrou va devoir répondre

L'affaire Notre-Dame-de Bétharram a été révélé en février dernier.

Parmi les faits évoqués au sein de cet établissement scolaire des Pyrénées-Atlantiques, on trouve des masturbations et de fellations imposées ou subies aux élèves, des châtiments corporels ou encore des menaces et des humiliations de la part de professeurs ou de surveillants pendant plusieurs dizaines d'années.

Le parquet de Pau étudie actuellement près de 200 plaintes.

L'une des filles de François Bayrou, Hélène Perlant, a révélé dans un livre avoir été elle aussi victime de violences physiques, sans jamais le dire à ses parents.

Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce direct consacré à l'audition de François Bayrou devant la commission d'enquête sur les violences dans le monde scolaire. Le Premier ministre va devoir s'expliquer sur l'affaire des violences sexuelles et physiques à Notre-Dame-de-Bétharram, un établissement scolaire où plusieurs de ses enfants ont été scolarisés.

Vous pouvez suivre notre édition spéciale sur BFMTV et sur BFM2.

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