Bruno Retailleau largement élu président de LR, une droite pour Laurent Wauquiez

Les « Républicains » (LR) ont leur nouveau président. Le ministre de l’Intérieur et ex-patron des sénateurs de droite, Bruno Retailleau, prend la tête du parti. Après trois semaines de campagne, les militants LR ont élu le Vendéen comme leur chef de file. En recueillant plus de 74,3 % des suffrages, soit 72 629 voix, il devance très largement Laurent Wauquiez et son faible score de 25,6 %. Alors que 121 617 adhérents étaient inscrits pour participer à ce vote, 97 736 suffrages ont été exprimés, soit une participation de 80,36 %.
Pour le député de Haute-Loire, Laurent Wauquiez, cette défaite a des airs d’humiliation tant l’écart entre les deux candidats est grand, bien que son concurrent ait fait figure de favori tout au long de la campagne.
« Il faut faire en sorte que nous soyons unis pour gagner, a immédiatement réagi le candidat malheureux. Il faut rassembler toute la droite et porter un projet de rupture. La droite ne pourra réussir qu’en portant des idées fortes pour juguler l’explosion de l’immigration et du communautarisme, pour la rendre la sécurité aux compatriotes qui y ont droit ».
Cette course à la présidence a été marquée par les outrances de part et d’autre. En particulier sur les questions migratoires. Quand Bruno Retailleau s’attaquait éhontément à l’État de droit, coupable selon lui d’empêcher toute réforme stricte de l’immigration, Laurent Wauquiez, lui, plaidait pour « que les étrangers dangereux sous OQTF (obligation de quitter le territoire – NDLR), soient enfermés dans un centre de rétention à Saint-Pierre-et-Miquelon, hors de l’Hexagone ».
Une façon de créer l’événement qui rappelle les méthodes du président américain, Donald Trump. Même s’il a préféré saluer un autre « modèle pour la droite », ce jeudi sur LCI : la première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni. Le lendemain, cette fois à l’antenne d’Europe 1, Laurent Wauquiez a affirmé vouloir rassembler autour de lui plusieurs personnalités d’extrême droite, telles que Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête ou encore l’ancien ministre Philippe de Villiers. Une stratégie semble-t-il perdante.
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