Législatives partielles en Saône-et-Loire: le député RN sortant Arnaud Sanvert arrive en tête au premier tour

Le député RN sortant, Arnaud Sanvert, est arrivé en tête à l'issue du premier tour de la législative partielle de Saône-et-Loire, dimanche 18 mai, mais il est talonné par un candidat ex-LR, tandis que la gauche, divisée, a été éliminée.
Arnaud Sanvert, dont l'élection confortable en juillet 2024 avait été invalidée en raison d'irrégularités de comptage, a recueilli 31,92%, selon des résultats définitifs, soit légèrement en deçà des 35% qu'il avait obtenus au premier tour de la législative de juillet 2024.
Soulignant la participation extrêmement faible (32,73%), Arnaud Sanvert a appelé auprès de l'Agence France-presse (AFP) à "la mobilisation" au second tour, "face à un candidat d'Emmanuel Macron", en désignant l'ex-LR Sébastien Martin qui le talonne.
Président du Grand Chalon et vice-président du département, Sébastien Martin a promis de siéger au sein du groupe LR à l'Assemblée nationale même s'il n'en a pas repris la carte. Il a recueilli 25,60%, soit nettement plus que ce que le maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, également ex-LR, avait obtenu au premier tour de 2024 (19%).
Sébastien Martin, au profil plus consensuel que le très droitier Gilles Platret, et soutenu par ce dernier pour cette législative partielle, confirme ainsi ce qu'il a appelé "l'engouement" pour la droite après les récentes victoires de LR lors de partielles, au moment où le parti vient de se choisir un président en la personne du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
"J'appelle maintenant au rassemblement des forces du territoire pour avoir un député vraiment utile pour cette circonscription", a réagi Sébastien Martin auprès de l'AFP.
Ce notable de droite de 47 ans a barré la route à une autre ex-LR, la maire de Montceau-les-Mines, Marie-Claude Jarrot. Cette dernière, ne recueillant que 12,47% des voix, a annoncé que, "à titre personnel", elle donnerait son bulletin à "la candidature qui fera battre le RN".
À gauche, la candidate LFI, Fatima Kouriche, n'a pas réussi à se qualifier pour le second tour. Elle n'obtient qu'un très décevant 8,2%, selon des résultats encore partiels, très loin de ce qu'elle avait obtenu en 2024: 23% au premier tour, puis 31,5% au second, en deuxième place derrière le RN.
Mais cette icône locale des Gilets jaunes avait alors concouru sous l'étiquette NFP d'union de la gauche tandis que, cette fois-ci, elle avait face à elle la candidature "irresponsable", selon elle, du PS Clément Mugnier, un juriste de 26 ans largement néophyte en politique. Ce dernier n'a pas réussi à se qualifier pour le second tour mais il a nettement devancé LFI, se classant troisième avec un surprenant résultat de 16,98%.
"Cela prouve que l'union de la gauche s'est faite autour de nous et non autour de LFI", a-t-il estimé auprès de l'AFP, appelant à "voter contre le RN" au second tour, et, "de fait, pour la candidature républicaine" de Sébastien Martin.
Évoquant un résultat "très décevant", Karima Kouriche a également demandé à "faire barrage au RN", même si elle n'a pas voulu formellement appeler à voter Sébastien Martin.
BFM TV