Migrants, Consulta est d'accord avec Piantedosi : l'arrestation des navires des ONG était correcte

ROME – Les questions de légitimité soulevées par la décision du gouvernement de sanctionner les acteurs humanitaires en mer et de déléguer de fait à la Libye le refoulement des personnes fuyant les risques et les persécutions sont infondées. Ainsi, le rejet par la Cour constitutionnelle des conclusions relatives au décret Piantedosi, qui avait relancé le débat politique autour du sauvetage des migrants et des politiques restrictives de la droite, est infondé.
De plus, il n'est ni déraisonnable ni disproportionné, de l'avis de la Consulta, d'avoir prévu l'immobilisation du navire.
Cette mesure punitive - contestée devant les tribunaux par les ONG - sanctionne, selon les juges de la Cour constitutionnelle, « les transgressions qui portent atteinte à l'objectif même de sauvegarde de la vie humaine en mer, inhérent à la Convention SAR, et qui s'avèrent susceptibles de compromettre, en l'absence de raisons légitimes, le système de coopération que cette Convention a établi ».
C'est le tribunal de Brindisi qui a soulevé la question de légitimité devant la Cour constitutionnelle, suite au recours de l'ONG Sos Méditerranée contre une autre détention administrative du navire de sauvetage, résultant du décret Piantedosi.
L'affaire avait débuté le 9 février 2024, date du sauvetage de 261 personnes, dont près de 70 mineurs, par l'équipage, en plusieurs étapes. Trop d'interventions, selon le Viminale, pour lequel la communication des garde-côtes libyens fait autorité, affirmant que ce sont les sauveteurs qui ont « interrompu » leurs manœuvres. En vertu des nouvelles règles, l'« Ocean Viking » a été immobilisé, mais la juge Roberta Marra a rejeté cette disposition et, désavouant le décret Piantedosi, a libéré le navire. Une décision confirmée peu après lors de l'examen au fond : la juge a accepté les exceptions de constitutionnalité contestées par les avocats Francesca Cancellaro et Dario Belluccio, de l'équipe de défense de Sos Méditerranée.
La Repubblica