L'Ibex chute sous la barre des 16 000 points, pénalisé par les performances d'IAG et de Cellnex.

Les valeurs technologiques sont de nouveau sous les feux des projecteurs. Le Nasdaq a chuté de près de 2 % hier et le Nikkei a perdu 1,2 % aujourd'hui. La correction s'étend désormais à l'Europe, où l'Ibex 35, qui avait débuté la journée à des niveaux records, a été davantage fragilisé par les résultats décevants d'IAG et de Cellnex.
Les marchés digèrent le deuxième choc baissier de la semaine sur les indices technologiques . Le Nasdaq américain a clôturé hier en baisse de 1,9 %, un repli similaire à celui de mardi (-2 %). La situation est comparable au Nikkei japonais, qui a chuté de 2,5 % mercredi et s'est redressé de 1,2 % ce matin.
Le débat actuel sur la valorisation des actions met les entreprises technologiques sous les feux des projecteurs, notamment suite aux rumeurs d'une possible interdiction par les États-Unis des exportations de puces d'intelligence artificielle de Nvidia. Les exportations font également la une aujourd'hui en raison de la baisse inattendue des ventes à l'étranger de la Chine.
Wall Street peine à enrayer la tendance baissière amorcée hier en fin de journée. Les contrats à terme ont abandonné leurs tentatives de rebond initiales, et le repli continu du S&P 500 et du Nasdaq alimente les inquiétudes concernant l'ensemble des marchés financiers.
Bouquetin 35La Bourse de Madrid s'éloigne de ses niveaux de clôture de cette semaine. Depuis lundi, les variations de l'Ibex 35 se sont limitées à +0,03 %, 0,00 %, +0,39 % et +0,12 % hier. À l'ouverture aujourd'hui, l'Ibex 35 a atteint un niveau record, dépassant les 16 150 points. Au fil de la séance, une forte baisse s'est amorcée, l'indice passant sous les 16 032 points de clôture de la semaine dernière et sous la barre des 16 000 points.
Le principal obstacle pour l'Ibex 35 aujourd'hui provient d' IAG . Les investisseurs ont réagi fortement, avec des baisses allant jusqu'à 10 % à l'ouverture, aux résultats publiés par le groupe aérien . Les analystes ont exprimé leur déception face à des chiffres moins encourageants que prévu.
La semaine a été difficile pour les entreprises de télécommunications de l'Ibex, notamment suite à la réaction négative des investisseurs aux résultats de Cellnex . Son action a parfois chuté de près de 5 %. L'autre opérateur, Telefónica , dont le cours a dégringolé cette semaine, tente de se stabiliser autour de 3,60 € par action.
Aujourd'hui, à l'Ibex, la performance d'Amadeus fait contrepoids à celle d'IAG. Cette entreprise, également liée au secteur aérien, se distingue parmi les valeurs en hausse, récompensée par l'annonce de bénéfices dépassant le milliard d'euros .
Cette journée ouvre la voie à des gains pour les entreprises les plus étroitement liées à l'énergie, telles que Repsol, Naturgy, Acciona Energía et surtout Solaria , relancée à l'Ibex.
Marché boursier européenAprès une ouverture en hausse, les marchés actions européens suivent la tendance baissière d'indices comme le Nasdaq et le Nikkei. Les prises de bénéfices éloignent davantage le DAX allemand du seuil des 24 000 points franchi cette semaine. L'indice paneuropéen Stoxx 600 menace de passer sous la barre des 565 points.
La vague de publications de résultats d'entreprises en Europe aujourd'hui a légèrement atténué le déficit par rapport à la séance précédente. Ces résultats ont dynamisé les marchés, notamment les actions de Daimler Truck, Banca Monte dei Paschi, Euronext et surtout Krones , dont le cours a bondi de près de 10 % à la Bourse de Francfort. Parmi les entreprises impactées par ces résultats figurent JCDecaux, CCC et Proximus . Par ailleurs, le cours de l'action de la société britannique ITV a grimpé jusqu'à 15 %, dans un contexte de négociations en vue d'une éventuelle cession de Sky.
Dette, euro, pétrole, or et bitcoinLa semaine suivant la réunion de la Fed a consolidé la hausse des rendements obligataires . Le rendement de l'obligation du Trésor américain à 10 ans se maintient aux alentours de 4,10 %. En Europe, le rendement du Bund allemand a ralenti sa progression pour s'établir sous la barre des 2,70 %, tandis que l'obligation espagnole à 10 ans se négocie autour de 3,20 %.
Le dollar , autre actif qui consolide son rebond, se rapproche de ses plus hauts niveaux des trois derniers mois. L' euro peine à se redresser par rapport au seuil de 1,15 $. La livre sterling, encore sous le choc de la réunion très controversée de la Banque d'Angleterre, a du mal à se maintenir au-dessus de 1,31 $.
Le dernier jour de cotation de la semaine a vu les prix du pétrole remonter. Le Brent a brièvement atteint 64 dollars le baril. Cependant, la performance globale de la semaine s'est soldée par un solde négatif, en partie à cause d'une hausse des stocks hebdomadaires de pétrole brut aux États-Unis bien plus importante que prévu.
La prudence qui règne sur les marchés permet à l'or d'atteindre des sommets intraday juste au-dessus de la barre des 4 000 dollars l'once.
L'actif refuge par excellence affiche une légère tendance à la hausse, tandis que le Bitcoin peine à nouveau à franchir la barre des 100 000 $, tout en restant vigilant face aux pressions découlant du rebond du dollar .
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