Ricardo Salinas Pliego évite la prison à Rikers après avoir payé une caution de plusieurs millions de dollars.

Ricardo Salinas Pliego, propriétaire de Grupo Salinas, TV Azteca et Elektra, a évité d'être incarcéré à Rikers Island, l'une des prisons les plus redoutées des États-Unis, après avoir versé une caution de 25 millions de dollars. La juge new-yorkaise Andrea Masley a estimé que cette somme devait couvrir les dommages et intérêts potentiels découlant de la dette fiscale contractée suite à la vente d'Iusacell à AT&T en 2015. Ce paiement s'accompagnait de plus d'un million de dollars de frais juridiques pour les avocats du plaignant.
Le litige émane d'AT&T Mobility Holdings BV et de New Cingular Wireless Services, qui accusent Salinas Pliego d'avoir laissé une dette fiscale de plusieurs millions de dollars après la vente d'Iusacell, une entreprise comptant plus de huit millions d'utilisateurs au Mexique. La demande du juge Masley était catégorique : payer ou aller directement en prison en attendant la résolution de l'affaire. Grâce au versement d'une caution, Salinas reste libre, même si la procédure judiciaire est toujours en cours.
Le conflit avec AT&T n'est pas le seul front de Salinas Pliego aux États-Unis. Des fonds d'investissement le ciblent pour 400 millions de dollars d'obligations que TV Azteca n'a pas payées pendant la pandémie. Selon les avocats de la chaîne, l'entreprise n'a pas respecté ses obligations, une plainte confirmée par un tribunal civil de Mexico. La présidente Claudia Sheinbaum a même déclaré : « Maintenant, il va manger du chocolat et payer ce qu'il doit. »
Parallèlement, l'homme d'affaires fait face à l'administration fiscale (SAT), qui réclame plus de 75 milliards de pesos d'impôts. Malgré la pression, Salinas Pliego a maintenu une attitude provocatrice, affirmant que les autorités fiscales cherchent à l'intimider et à le réduire au silence, mais qu'elles n'y parviendront pas. Cette déclaration a été publiée sur son blog personnel, où il détaille sa version des faits et sa position envers les autorités mexicaines.
Malgré ses multiples démêlés judiciaires, l'homme d'affaires s'est lancé en politique avec la création du mouvement MAAC (Mouvement anti-criminalité et anti-corruption). Ce projet vise à le positionner comme une personnalité publique au-delà du monde des affaires, alors qu'il continue de faire face à des scandales et des litiges au Mexique et aux États-Unis.
Ricardo Salinas Pliego démontre que, malgré les conflits juridiques et fiscaux, sa stratégie vise à maintenir le contrôle et la visibilité sur tous les fronts. La combinaison de renflouements à plusieurs millions de dollars, de défense juridique et de manœuvres politiques reflète une gestion calculée de l'opinion publique et son influence dans le monde des affaires et des médias.
La Verdad Yucatán