La Chine ralentit. Les tensions commerciales avec les États-Unis et une demande intérieure chroniquement faible pèsent sur son PIB.

Le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a progressé de 5,2 % en glissement annuel au deuxième trimestre, contre 5,4 % au cours des trois premiers mois de l'année, a rapporté mardi le Bureau national des statistiques (NBS). Les tensions commerciales avec les États-Unis et la faiblesse chronique de la demande intérieure sont les principales raisons de ce ralentissement.
Malgré le ralentissement, la deuxième économie mondiale a dépassé son objectif ambitieux de croissance d'« environ 5 % » pour cette année et les prévisions des analystes. La croissance trimestrielle du PIB a toutefois faibli, atteignant 1,1 % au deuxième trimestre, contre 1,2 % au premier trimestre.
Le BNS a estimé que l'économie avait « résisté à la pression et enregistré une amélioration constante », maintenant une « croissance soutenue et dynamique » et faisant preuve d'une « forte résilience et d'une grande vitalité ». Dans le même temps, le bureau a averti que « l'environnement extérieur est caractérisé par de nombreux facteurs volatils et incertains » et que la demande intérieure est « insuffisante ».
PublicitéAu premier semestre, les ventes au détail en Chine ont augmenté de 5,0 %, les investissements en capital fixe de 2,8 % et la production industrielle de 6,4 %. Les exportations ont augmenté de 7,2 %, tandis que les importations ont diminué de 2,7 %.
La guerre commerciale entre la RPC et les États-Unis s’est intensifiée en avril, mais un accord conclu en mai a conduit à une trêve de 90 jours.
Afin de relancer la consommation, les autorités chinoises ont alloué 300 milliards de yuans (152 milliards de złotys) de subventions, mais se sont abstenues d'apporter une aide financière directe aux ménages. La crise immobilière demeure un problème, avec une baisse de 11,2 % des investissements.
Le vice-gouverneur du NBS, Sheng Laiyun, a admis que les politiques actuelles sont insuffisantes pour endiguer la baisse des ventes et des prix des logements, déclarant que « des efforts plus importants sont nécessaires pour stabiliser et transformer le secteur immobilier ».
« Les perspectives économiques pour le reste de l'année restent difficiles », a déclaré Zichun Huang, économiste chez Capital Economics, cité par Nikkei Asia. « Avec le ralentissement des exportations et l'affaiblissement du soutien budgétaire, la croissance économique devrait encore ralentir au second semestre », a-t-il ajouté.
De Pékin Krzysztof Pawliszak (PAP)
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