Les saisons s'estompent. Les scientifiques proposent une nouvelle division : la « saison des ordures » remplace l'hiver.
Un autre type est celui des « saisons arythmiques », qui reflètent encore les saisons naturelles traditionnelles, mais dont le calendrier et la durée sont perturbés. Elles peuvent apparaître beaucoup plus tôt ou beaucoup plus tard que d'habitude, varier d'une année à l'autre et, au lieu de durer environ trois mois, elles peuvent durer plusieurs semaines ou s'étendre sur six mois. Et là encore, aucun schéma prévisible.
La quatrième catégorie est celle des « saisons syncopées ». Ce type, symboliquement lié à la musique, fait référence à la « structure interne » de la saison : par exemple, nous avons tendance à associer l'été ou l'hiver à un réchauffement/refroidissement progressif jusqu'à atteindre un pic de température (haut ou bas), après quoi le processus s'inverse progressivement. Dans ce nouvel arrangement, ce schéma symétrique et prévisible est interrompu par des perturbations soudaines : une vague de gel soudaine au printemps, des vagues de chaleur en automne.
Les saisons disparaissent. Les scientifiques proposent une nouvelle division.La disparition des saisons traditionnelles, ainsi que les phénomènes et processus qui les accompagnent, se traduit également par ce que nous appelons communément en polonais les « saisons » : de la saison de ski à la migration des oiseaux en passant par la mousson. Celles-ci sont, bien sûr, liées aux changements de la nature au fur et à mesure que les saisons « de base » passent. Ainsi, comme l'hibernation ou la floraison prématurée des plantes mentionnées précédemment, elles ont été les premières victimes de la perturbation des rythmes saisonniers naturels et traditionnels.
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\n Derrière les portes du palais. Qui décide vraiment ?\n <\>\n <\>\n \n
Les nouvelles « saisons » qui émergent à leur place sont beaucoup moins poétiques et naturelles. Avec une pointe d'ironie amère, les chercheurs évoquent la « saison de la brume », que connaît l'Asie du Sud-Est pendant les périodes les plus chaudes de l'année. Il s'agit de plusieurs semaines durant lesquelles le ciel est obscurci par un épais nuage de fumée provenant des incendies des forêts et des jungles équatoriales. Les agriculteurs commencent à brûler dès l'arrivée des chaleurs afin de garantir un processus rapide et efficace.
Tout aussi triste et symbolique est la « saison des déchets », également vécue en Asie, mais cette fois sur ses îles – notamment en Indonésie, notamment sur l'île touristique de Bali. De novembre à mars, avec une régularité exceptionnelle – compte tenu de la vivacité des cycles naturels – des amas de débris plastiques s'échouent sur les côtes des îles indonésiennes. Autre exemple : la « saison des incendies », souvent associée aux vagues de chaleur ou aux sécheresses extrêmes qui frappent diverses régions du monde, sur pratiquement tous les continents.