Luís Montenegro admet que les tarifs douaniers de Donald Trump pourraient avoir un « impact significatif » sur le Portugal

Le Premier ministre considère que les droits de douane que le président américain entend imposer à l'Europe constituent un « défi majeur ». Luís Montenegro prévoit des « impacts significatifs » sur les importations et les exportations, mais recommande néanmoins la prudence.
« Nous ne devons pas agir à la va-vite », affirme-t-il, ajoutant que les représailles ne doivent pas être prises immédiatement. « Les représailles sont une solution, mais elles doivent être envisagées », ajoute-t-il.
Dans une interview accordée ce lundi au podcast Política com Assinatura d'Antena 1, le chef du gouvernement a assuré que l'exécutif mettait en œuvre une « gestion budgétaire stricte » et que cela le mettait « très à l'aise autour de la table du Conseil européen ».
Il affirme également que le Portugal est reconnu pour sa gestion des finances publiques et qu'il voit cela comme un « hommage à Passos Coelho et aux gouvernements qui, depuis lors, ont compris que l'équilibre des comptes publics n'est pas la fin de la politique gouvernementale, ni financière, et encore moins économique ».
Le gouvernement annoncera ce jeudi 24 juillet, lors du Conseil des ministres, le nom du prochain gouverneur de la Banque du Portugal : Mário Centeno restera-t-il en poste ou sera-t-il remplacé ? Le mandat de M. Centeno a pris fin ce samedi, mais Luís Montenegro a expliqué qu'il préférait attendre le débat sur l'état de la nation pour annoncer sa décision.
Concernant l'immigration, le Premier ministre se dit confiant quant à la promulgation par le Président de la nouvelle loi sur les étrangers. « Rien n'indique une quelconque évaluation autre que celle requise du Président de la République », ajoute Montenegro, rejetant l'idée que Marcelo puisse constituer une force de blocage.
Le chef du gouvernement affirme avoir bénéficié de la collaboration des autorités locales et des entités non gouvernementales, et « nous avons engagé plus de 500 avocats juste pour accélérer les procédures ».
L'immigration exige des règles et des conditions d'accueil, et le Portugal « en manque clairement ». Ce n'est pas une question de perception, mais d'observation, de réalisme. D'où la nécessité, selon le Monténégro, des modifications de la loi sur l'immigration et la nationalité approuvées par le Parlement, qui prévoient des modifications du regroupement familial.
Concernant cette mesure spécifique, il assure qu'elle est « limitée à des situations très spécifiques » et affirme que « nous ne limitons pas ce noyau essentiel que sont les familles ». Il admet que l'objectif du gouvernement est d'attirer les jeunes étudiants et les familles, ce qui, pour le chef du gouvernement, « constitue une immigration plus positive ».
La politique d'immigration est également mise en avant par le Premier ministre dans cet entretien accordé au podcast « Politics with Signature » d'Antena 1, lorsqu'il commente la situation à Loures. « Il faut faire quelque chose pour éviter que les gens ne construisent des cabanes et vivent dans des conditions absolument inhumaines », déclare-t-il.
Le Premier ministre indique clairement dans cette interview qu'il ne laissera pas la ministre de la Santé démissionner, soulignant qu'Ana Paula Martins a « de grandes connaissances, une grande capacité de gestion, la capacité de changer la situation dans le secteur de la santé et, en même temps, une résistance et une résilience aux difficultés ».
jornaleconomico