Les changements du travail mobilisent des milliers de personnes pour la défense des femmes et des familles

Les deux pétitions sont disponibles sur la page en ligne « Pétition publique » et figurent toutes deux parmi les pétitions les plus actives.
Dans le cas de la pétition contre les « reculs inacceptables dans les droits des femmes, des mères et des bébés » , qui a recueilli cet après-midi 25 647 signatures, il est demandé à l'Assemblée de la République de rejeter ou de modifier les propositions qui limitent le congé d'allaitement jusqu'à 2 ans, de rejeter la révocation des absences pour cause de deuil de grossesse et de rejeter le changement d'horaires de travail flexibles.
Concernant le congé d'allaitement, elle soutient que les changements proposés par le gouvernement sont « une attaque contre la santé, la science et la maternité », ignorant les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé ( OMS ), qui prônent l'allaitement jusqu'à 2 ans.
Les pétitionnaires soutiennent que ce changement législatif est « contraire à la promotion de la natalité, que le gouvernement lui-même prétend vouloir encourager », « un obstacle à la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale » et « une incitation au sevrage précoce et forcé, avec des impacts négatifs potentiellement durables ».
La pétition s'oppose également à la fin du droit à trois jours d'absence justifiée et rémunérée en cas de deuil gestationnel, critiquant la proposition du gouvernement qui, en supprimant ce droit, relègue la perte gestationnelle « au silence, à l'oubli et à l'invisibilité ».
Concernant les horaires de travail flexibles, ils affirment qu'il s'agit d'une « réalité qui aide les familles à trouver un équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle et à être présentes dans la vie et la croissance de leurs enfants ».
La pétition, intitulée « Lettre ouverte pour les droits de la famille » , qui a recueilli cet après-midi 15 484 signatures, poursuit des objectifs similaires, demandant à l'Assemblée de la République et au gouvernement de ne pas procéder à une série de modifications des lois du travail, car elles constituent « un grave recul dans les droits du travail, sociaux et familiaux, avec un impact particulier sur les femmes, les enfants et les familles ».
« Les mesures proposées affectent négativement des aspects centraux de la politique parentale, de la santé maternelle et infantile et de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, en contradiction avec les recommandations internationales, les engagements publics et les meilleures connaissances scientifiques disponibles », soutiennent les pétitionnaires.
Ils prônent donc le rejet de toute proposition visant à limiter le congé d’allaitement à deux ans maximum, le rejet de la révocation du droit à trois jours de congé en cas de deuil de grossesse et le maintien du régime actuel d’horaires de travail flexibles.
Cette pétition demande également que « le partage obligatoire du congé parental soit rejeté afin qu'il puisse être rémunéré à 100 %, permettant ainsi à chaque famille de décider, selon sa situation, comment gérer ce temps crucial, sans être pénalisée financièrement ».
Elle met en garde contre « l'impact direct et durable sur des milliers de familles portugaises » résultant de ces propositions législatives et appelle tous les groupes parlementaires « à assumer leur responsabilité historique et à rejeter tout recul sur des questions si essentielles pour l'avenir des familles et des enfants au Portugal ».
« Nous appelons également le gouvernement à réévaluer ces mesures, en réaffirmant son engagement en faveur de l'égalité, de la santé publique, de la lutte contre la précarité et de la promotion d'une parentalité consciente et respectée », peut-on encore lire.
Les différentes modifications de la législation du travail que le gouvernement s'apprête à mettre en œuvre font partie d'un avant-projet soumis la semaine dernière aux partenaires sociaux, dans le cadre de la Concertation sociale.
Photo : Alex Pasarelu / Unsplash.
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