Immigrants licenciés après la révocation de leur statut d'immigration légale

Dans une usine GE Appliances à Louisville, dans le Kentucky, 5 000 travailleurs fabriquent des articles de cuisine essentiels, dont 2 millions de lave-vaisselle par an, selon l'entreprise.

« Toutes les 15 secondes, par ligne, un lave-vaisselle sort de la ligne », a déclaré Bill Good, vice-président en charge de l'usine, à CBS News.

Mais en mai, près de 150 travailleurs, principalement des immigrants cubains, ont été licenciés après que l’administration Trump a brusquement modifié leur statut d’immigration légale.

Le programme de libération conditionnelle de l'ère Biden, connu sous le nom de CHNV, a temporairement protégé environ 532 000 Cubains, Nicaraguayens, Haïtiens et Vénézuéliens du risque d'expulsion. La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a demandé la fin du programme en mars dernier. Après qu'une juridiction inférieure a temporairement suspendu la fin du programme, la Cour suprême a autorisé en mai l'administration à poursuivre son projet de fin du programme en attendant la fin de la bataille juridique.

Depuis juin, le Département de la Sécurité intérieure envoie des notifications par courriel aux bénéficiaires résidant aux États-Unis dans le cadre du programme CHNV (Chinese National Visa) pour les informer que leur autorisation de séjour aux États-Unis a été révoquée. Ceux qui n'ont pas obtenu un autre statut d'immigration légal, tel que le statut de protection temporaire , ont été invités à quitter le pays.

« Nous manquons toujours de personnel. Nous continuons de former des gens chaque jour sur des chantiers », a déclaré Nathaniel Schultz, qui travaille à l'usine GE Appliances de Louisville.

Jaelin Carpenter, une autre employée de l'entreprise, a déclaré à CBS News : « Ils nous ont fait faire des heures supplémentaires à partir de ce moment-là jusqu'au début de l'année. »

« Cela met plus de pression sur tout le monde », a ajouté Schultz.

Lorsqu'on leur a demandé s'ils avaient l'impression que ces immigrants prenaient le travail des Américains, Carpenter, Schutlz et un autre travailleur, Oliver Smith, ont tous répondu non.

« Ils ont postulé comme tout le monde », a déclaré Smith.

Et Carpenter a déclaré qu'ils ne seront pas faciles à remplacer.

Schultz a ajouté : « Ces personnes étaient l’une des vertèbres de l’épine dorsale de l’industrie manufacturière américaine. »

Selon GE Appliances, environ 200 employés immigrés travaillent encore sur les chaînes de production de l'usine. Nombre d'entre eux craignent qu'un changement de politique ne les prive de leur statut légal.

Les travailleurs immigrés restants vivent désormais dans la peur de voir leur statut de protection temporaire révoqué, certains étant déjà sur le point d’expirer dans les mois à venir.

« C’est tout simplement très difficile à prédire », a déclaré Good.