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La question sur l'orientation sexuelle apparaîtra pour la première fois dans le recensement en 2026

La question sur l'orientation sexuelle apparaîtra pour la première fois dans le recensement en 2026

Les résidents canadiens seront interrogés sur leur orientation sexuelle lors du recensement national de l'année prochaine, a appris CBC News.

Bien que Statistique Canada ait posé des questions sur l’orientation sexuelle dans des enquêtes antérieures, l’année prochaine marquera la première fois que la question apparaîtra dans le questionnaire détaillé du recensement qui sera envoyé à 25 % des résidents canadiens en mai 2026.

Ces questions ne seront pas incluses dans le questionnaire abrégé du recensement, qui est envoyé à 75 % des résidents canadiens.

Le questionnaire détaillé du recensement comportera également pour la première fois des questions sur le sans-abrisme et les problèmes de santé.

Les questions du recensement, qui a lieu tous les cinq ans, ont été approuvées par le cabinet du Premier ministre Mark Carney le 13 juin. La plupart d'entre elles portent sur les sujets habituels du recensement, tels que l'origine ethnique des répondants et de leurs familles, l'éducation, le logement, l'emploi, la citoyenneté et les langues parlées.

Danseurs
Le formulaire détaillé du recensement permettra aux résidents canadiens d'indiquer leur sexe et leur orientation sexuelle. (Arlyn McAdorey/La Presse canadienne)

Bien que la loi oblige les Canadiens à remplir les questionnaires, leurs réponses demeurent confidentielles. Elles servent à produire des statistiques sur la population canadienne et aident souvent à déterminer où les services sont nécessaires à travers le pays.

La question fournira une image plus complète des endroits où vivent les personnes de différentes orientations sexuelles à travers le pays et de leurs milieux socio-économiques.

Les questions posées lors du recensement de l'année prochaine portent notamment sur le sexe du répondant à la naissance, avec la possibilité de choisir entre homme ou femme. Les répondants sont également invités à indiquer leur genre, avec la possibilité de choisir homme (ou garçon), femme (ou fille) ou d'écrire leur propre réponse.

Le questionnaire du recensement fournit également une définition du genre pour guider les répondants.

« Le genre fait référence à l'identité personnelle et sociale d'un individu en tant qu'homme (ou garçon), femme (ou fille) ou une personne qui n'est pas exclusivement un homme (ou un garçon) ou une femme (ou une fille), par exemple, non binaire, agender, gender fluid, queer ou two-spirit. »

Lacune dans les données identifiée

La question 36, qui ne doit être posée qu'aux personnes âgées de 15 ans et plus, porte directement sur l'orientation sexuelle, expliquant que les renseignements sont recueillis « pour éclairer les programmes qui favorisent l'égalité des chances pour tous ceux qui vivent au Canada de participer à sa vie sociale, culturelle et économique ».

Les répondants peuvent choisir entre « hétérosexuel (c'est-à-dire hétérosexuel), lesbienne ou gay, bisexuel ou pansexuel » ou écrire leur propre réponse.

Sébastien Larochelle-Côté, directeur général des statistiques socioéconomiques et de l'intégration des données sociales à Statistique Canada, affirme que la question de l'orientation sexuelle a été identifiée comme une lacune dans les données sur la population canadienne lors des consultations menant au questionnaire du recensement.

Image du formulaire de recensement 2021.
Deux questions relatives à la COVID-19 et à la population active du recensement de 2021 ont été supprimées pour l'enquête de l'année prochaine. (Chris Helgren/Reuters)

« C'est la principale raison pour laquelle nous incluons l'orientation sexuelle dans le recensement de la population », a déclaré M. Larochelle-Côté.

Il a déclaré que cela permettra également de jumeler les données du recensement avec des informations sur les personnes transgenres et non binaires au Canada que l'agence a collectées au moyen d'enquêtes distinctes.

« Nous pourrons ainsi obtenir des informations sur la population 2SLGBTQ+ dans son ensemble. Cela nous apportera donc, à notre avis, des informations très précieuses. »

Larochelle-Côté a déclaré que les réponses aideront également à éclairer la prise de décision du gouvernement.

« Nous savons que l'orientation sexuelle est reconnue comme un motif de discrimination par la Loi canadienne sur les droits de la personne », a-t-il déclaré. « Nous savons également qu'un groupe de travail fédéral a recommandé que la population 2SLGBTQ+ soit reconnue comme un groupe d'équité… nous voulions évoluer avec notre époque. »

Larochelle-Côté a déclaré que d'autres pays comme le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande posent également des questions sur l'orientation sexuelle dans leurs recensements, mais il a précisé que cela n'a pas encore été demandé aux États-Unis, qui effectuent un recensement tous les 10 ans.

Questions sur la santé et le sans-abrisme ajoutées

Les données sur l'itinérance au Canada constituent une autre lacune que Statistique Canada espère combler. Cette situation survient alors que le gouvernement fédéral s'est engagé à accroître la construction de logements partout au pays.

Larochelle-Côté a indiqué que Statistique Canada ne pourra pas joindre les personnes actuellement sans abri le 12 mai 2026, car le questionnaire est envoyé aux foyers et aux logements collectifs. Cependant, il fournira davantage de renseignements sur les personnes qui ont été sans abri.

La première question demandera si le répondant a séjourné dans un refuge, dans la rue ou dans un parc, dans un abri de fortune, dans un véhicule ou dans un bâtiment abandonné au cours des 12 derniers mois. La seconde question demandera si le répondant a vécu temporairement chez des amis, de la famille ou d'autres personnes au cours des 12 derniers mois, faute d'avoir d'autre endroit où vivre.

Larochelle-Côté a déclaré que les réponses à ces questions permettront de mieux comprendre où les gens vivent l'itinérance et pourront être recoupées avec les caractéristiques socioéconomiques d'un répondant à partir des réponses à d'autres questions du recensement.

« Nous pourrons mieux comprendre qui est le plus à risque de se retrouver sans abri », a-t-il déclaré.

Un panneau prônant le soutien aux sans-abri est visible à travers un campement clôturé pour sans-abri dans le parc Victoria à Halifax, le lundi 4 mars 2024.
Des questions sur l'itinérance seront également posées pour la première fois lors du recensement de l'année prochaine. (Darren Calabrese/La Presse Canadienne)

Le recensement de l'année prochaine comprendra également de nouvelles questions sur la santé des répondants, notamment si le répondant a des difficultés à voir, à entendre, à monter les escaliers ou à utiliser ses mains ou ses doigts. Il sera également demandé aux répondants s'ils ont des difficultés d'apprentissage, de mémoire ou de concentration, s'ils souffrent de troubles émotionnels, psychologiques ou de santé mentale, ainsi que s'ils ont d'autres problèmes de santé ou affections de longue durée qui durent ou devraient durer six mois ou plus.

Le recensement comprendra une question générale sur la façon dont le répondant évalue sa santé.

Cela permettra de « mieux prévoir la demande de services de santé à travers le pays, jusqu'au plus bas niveau géographique possible », a déclaré M. Larochelle-Côté.

Bien que des questions similaires aient été posées dans d'autres enquêtes, Mme Larochelle-Côté a déclaré que ce sera la première fois qu'elles seront posées dans le recensement canadien.

Les détails du recensement de l’année prochaine seront rendus publics le 4 juillet.

cbc.ca

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