Attaqué sur Facebook par un internaute, le maire de Cagnes-sur-Mer saisit la justice: une audience en juin?

Sur Facebook, un "sniper de la satire numérique"- comme il aime se présenter en intro de chacun de ses posts acerbes- s’expose à un retour de flammes.
Derrière son clavier et son pseudo, un utilisateur a fini par s’imposer comme l’un des plus farouches contempteurs du maire de Cagnes-sur-Mer, Louis Nègre. Et ce dernier ne compte pas rester impassible face aux attaques répétées. Le 5 mais 2025, les membres du conseil municipal ont ainsi été informés qu’une demande de protection fonctionnelle pour propos diffamatoires avait été formulée auprès du préfet.
Une information confirmée par l’avocat de l’édile, Maitre Philippe Chrestia: "Ce commentateur insinue que Monsieur le maire faciliterait les opérations immobilières, ici du groupe Erilia, pour s’enrichir à titre personnel. Ce qui revient à l’accuser de corruption. J’ai donc délivré une citation directe (1) au tribunal judiciaire. Tout dépendra de la décision du juge, mais il est probable que l’audience se tienne en juin."
Traite l’élu de "seigneur municipal"Dans ses chroniques, qu’il juge lui-même comme burlesques, littéraires et vitriolées, l’internaute assaille, tous azimuts, la politique du maire Les Républicains. Le futur quartier de la Villette? "Un champ inondable" que "le seigneur municipal du nom de Louix Négropoulos (....) prêtant" transformer " en havre de paix". La piscine des Canebiers récemment modernisée? "Une flaque pour 60.000 âmes", qu’il qualifie de "naufrage républicain". Le projet immobilier d’Erilia aux Villas Fleuries? Il compare le bailleur social à "un préfet de Vichy". Ainsi, avec son verbe haut, ses formules chocs, sans retenue, ni nuance, "le Cagnois d’origine" poste et reposte plusieurs fois par jour ses billets d’humeur où ceux des opposants à la municipalité.
(1) La citation directe permet à une victime de diffamation publique de poursuivre l’auteur devant le tribunal correctionnel sans enquête policière préalable.
Nice Matin