Sélectionner la langue

French

Down Icon

Sélectionnez un pays

France

Down Icon

Des députés français commémorent les massacres du 8 mai 1945 en Algérie

Des députés français commémorent les massacres du 8 mai 1945 en Algérie

Alors que la France célébrait la fin de la Seconde guerre mondiale, des manifestations indépendantistes en Algérie ont été violemment réprimées par les forces coloniales, faisant des milliers de morts.

Temps de lecture : 2min
Des députés français participent à une cérémonie de commémoration des victimes de la répression sanglante des manifestations indépendantistes du 8 mai 1945, le 10 mai 2025 à Sétif (Algérie). (AFP)

Plus d'une dizaine de députés de gauche français ont commémoré, samedi 10 mai à Sétif (Algérie), la répression sanglante par la France des manifestations indépendantistes du 8 mai 1945, selon un correspondant de l'AFP. "Nous sommes un groupe d'élus qui travaillons beaucoup sur la question mémorielle et sur la reconnaissance des massacres du 8 mai 1945. Nous avons demandé au président Macron de le reconnaître comme un crime d'Etat", a déclaré Sabrina Sebaihi, députée du groupe Europe Ecologie les Verts.

La parlementaire venait de déposer avec d'autres élus une gerbe de fleurs au mémorial du premier mort de ces manifestations pacifiques. Il s'agissait de Saâl Bouzid, un militant anticolonialiste tué par la police coloniale française alors qu'il brandissait un drapeau algérien. "C'est très émouvant" d'être à Sétif, a abondé Danielle Simonnet, députée de gauche, ajoutant "qu'il est grand temps que la France reconnaisse ces massacres pour ce qu'ils ont été, c'est-à-dire des crimes d'Etat".

Le 8 mai 1945, alors que la France célébrait la victoire sur le nazisme, des manifestations indépendantistes ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata, dans l'est de l'Algérie, où des nationalistes défilèrent. Elles furent réprimées par les forces coloniales, faisant des milliers de morts : 45 000 selon les Algériens, de 1 500 à 20 000 morts selon les Français. Pour le député algérien Toufik Khadim, "la France officielle doit reconnaître les crimes qu'elle a commis et sa responsabilité dans ces massacres".

De nombreux habitants de Sétif sont venus voir les élus français déposer une gerbe de fleurs. Le long de la rue où est tombé Saâl Bouzid, l'emblème algérien flottait partout et des chants patriotiques étaient diffusés par haut-parleur.

Jeudi, des milliers d'Algériens ont marché à Sétif pour réclamer la reconnaissance par la France de ses crimes en Algérie. Pour Sabrina Sebaihi, "il n'y a qu'avec le dialogue que l'on pourra avancer sur toutes ces questions".

Une grave brouille diplomatique oppose actuellement Alger et Paris sur divers dossiers, dont le renvoi de France d'Algériens indésirables et la détention à Alger, depuis novembre, de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

Francetvinfo

Francetvinfo

Nouvelles similaires

Toutes les actualités
Animated ArrowAnimated ArrowAnimated Arrow