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Municipales 2026 à Chaumont : Gilles Dupont apporte son expertise médicale à Paul Fournié

Municipales 2026 à Chaumont : Gilles Dupont apporte son expertise médicale à Paul Fournié

Gilles Dupont est le président du comité de soutien de Paul Fournié, candidat aux élections municipales de 2026. Le premier thème abordé par l’association Chaumont partageons demain est la santé. Comme à son habitude, l’ancien oncologue est franc et direct.

Belle pêche de Paul Fournié en prenant, pour sa campagne municipale de 2026, Gilles Dupont comme président de son comité de soutien. L’ancien oncologue et ancien président de l’ordre des médecins est connu et reconnu à Chaumont. Il bénéficie d’une expertise approfondie en matière de santé, qui est, d’ailleurs, le premier sujet abordé par l’association Chaumont partageons demain.

En matière de constat, le docteur n’y va pas par quatre chemins, quitte à secouer… Il considère que le premier relais en matière d’offre de santé est le médecin de ville et qu’il n’y en a pas assez à Chaumont. « Un médecin devrait avoir 900 patients. Or, ils en ont 2 000. » La ville compte une quinzaine de médecins, alors qu’il en faudrait le double pour un parcours de soins maîtrisé, en temps et en heure. Pour Gilles Dupont, la solution passe par l’attractivité de la ville et l’acceptation des médecins à prendre des stagiaires pour les fixer sur le territoire. Lui-même est venu à Chaumont ainsi. Il parle du compagnonnage comme d’une solution au problème, sachant que 90 % des patients qui vont à l’hôpital sont adressés par un médecin généraliste.

Vient ensuite, pour lui, le problème des conditions d’exercice à l’hôpital. « Il n’est pas possible d’avoir un seul médecin ou chirurgien dans chaque domaine », au risque d’être trop fragile et à la merci des arrêts ou des congés. Orthopédie, chirurgie viscérale, rachidienne ou prostatique, rhumatologie ou urologie… il faudrait deux ou trois spécialistes à chaque fois. Il poursuit : « Le gros boulot pour nos élus sera le recrutement dans les centres hospitaliers universitaires de Dijon, Reims, Nancy et même à l’étranger, en rencontrant, non pas les doyens, mais directement les étudiants. » Gilles Dupont souhaiterait que l’hôpital de Chaumont devienne un mini-CHU, comme l’était la clinique autrefois, avec un accueil spécifique des internes, entre logements et travail pour les conjoints.

Au sujet de la construction de deux hôpitaux, l’un à Chaumont, l’autre à Langres, il dit avoir changé d’avis. « Après avoir frôlé la catastrophe en 2022, la situation médicale nous a fait changer d’avis. » À la tête de l’ordre des médecins, il voulait la chirurgie à Rolampont et le plateau médical à Chaumont, sans prendre en compte la notion d’aménagement du territoire. Désormais, il souhaite que « le bateau avance et les malades soient soignés ». Il fera tout pour que cela fonctionne, estimant « avoir les crocs et faire fi de tout ce qui a été dit. Il est temps de ranger les couteaux, au risque de tout perdre ».

En passant, il ne manque pas de donner un coup de griffe à la suradministration de l’hôpital. De l’effectif total, ils étaient autrefois 15 % dans la partie administrative. Aujourd’hui, ils sont 30 %. Pour lui, il vaudrait mieux mettre l’argent dans les soignants.

Frédéric Thévenin

[email protected]

Gilles Dupont ne sera pas sur la liste de Paul Fournié, par manque de temps. Pour lui, être élu n’est pas un engagement à la légère, et il considère ne pas pouvoir l’assumer pleinement. En revanche, il pourrait participer à la commission santé pour apporter son expertise. Pour Paul Fournié, l’ancien oncologue a une vision d’espoir et d’avenir : « Celui d’un professionnel qui porte un regard sur le premier sujet de préoccupation de la population ».

Quant au choix de construire deux hôpitaux au lieu d’un, à Rolampont, qui aurait pratiquement coûté le double avec les infrastructures (plus de 250 millions d’euros contre 160 actuellement), il assume de les placer au cœur d’un territoire, avec ses habitants, son personnel et ses commerces, et pas seulement par rapport à l’aspect médical. Il en a assez des procès en mauvaise foi, alors que les décisions ont été prises dans l’intérêt général.

Le Journal de la Haute-Marne

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