Patrons devant la commission d’enquête sur les aides publiques : pourquoi ?

Ça va loin et les Échos s’en inquiètent sur deux pleines pages titrées « Les patrons face au piège des commissions d’enquête parlementaire ». Comment, par exemple, un dirigeant du CAC 40, milliardaire si ça se trouve, habitué à prendre ce que l’on appelle des décisions courageuses en décidant du sort de milliers de salariés, du devenir de sites industriels entiers, pourrait-il accepter facilement d’être interrogé par des élus de la République ?
Rodolphe Saadé, patron de CMA CGM, propriétaire de la Provence et de la Tribune dimanche, a récemment été amené à s’expliquer devant le rapporteur de la commission d’enquête sur les aides publiques, le sénateur communiste et directeur de l’Humanité Fabien Gay, sur l‘utilisation des aides en question. Il aurait failli perdre son calme.
Le patron de Renault, Luca de Meo, a dû répondre à la députée LFI Aurélie Trouvé devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée sur le sort de l’entreprise sous-traitante la Fonderie de Bretagne, abandonnée à son sort. Parfois, les enquêteurs vont jusqu’à saisir le procureur de la République, comme pour l’affaire des eaux minérales de Nestlé. Pourquoi ?
Nous ne sommes financés par aucun milliardaire. Et nous en sommes fiers ! Mais nous sommes confrontés à des défis financiers constants. Soutenez-nous ! Votre don sera défiscalisé : donner 5€ vous reviendra à 1.65€. Le prix d’un café.Je veux en savoir plus !
L'Humanité