« J'ai tellement de questions », dit la mère d'un garçon de 13 ans poignardé à mort
%2Fs3%2Fstatic.nrc.nl%2Fimages%2Fgn4%2Fstripped%2Fdata128504281-9d79b5.jpg&w=1920&q=100)
« S'il vous plaît les gars, ne faites rien de fou. « Prenez soin les uns des autres », dit une femme en larmes lundi matin à un groupe de garçons accrochés à leurs vélos et à leurs fat bikes. « Pas de discussion. Ce qui se passe devient de plus en plus fou. Le groupe se trouve à Fjorddal, une rue d'un quartier résidentiel de Schiedam-Noord. Non loin de là, un garçon de treize ans a été arrêté et emmené par la police dimanche dernier, soupçonné d'avoir poignardé un autre garçon de treize ans. Il est décédé des suites de ses blessures à l'hôpital.
La femme qui pleure, on s'aperçoit peu à peu qu'il s'agit de sa mère. La mère du garçon décédé.
Ce lundi matin pluvieux, elle est allée avec sa famille et ses amis voir l'endroit où cela s'est passé : un petit parc dans lequel on entre en quittant Fjorddal. Il y a maintenant des fleurs oranges à l'entrée du parc.
En 2021, les violences au couteau dans les (tentatives d')homicides involontaires étaient plus fréquentes chez les mineurs qu'en 2016
Puis elle a trouvé le groupe de garçons. Dans la rue entre les maisons de style suédois bleu foncé et blanches. Les garçons sont des amis, des camarades de classe et des connaissances de son fils. Ils portent des vestes sombres matelassées et regardent silencieusement le sol ou au loin. De temps en temps, une vape est sortie de la poche d’une veste. Et parfois ils se font des câlins. De plus en plus de journalistes nous rejoignent.
« Il n'était pas du tout violent », raconte la mère du garçon décédé au groupe de garçons et aux journalistes, désespérés. « Oui, il était têtu, mais pas violent. Ils se connaissaient depuis l'école. Je l'ai déjà dit : ne fréquente pas ce garçon. J'ai tellement de questions. « Elles restent toutes sans réponse. »
Le suspect vivrait ici à Sveaparken, un quartier conçu dans le style scandinave. Les rues s'appellent Stockholm, Göteborg et Hammerdal. « C'est une sorte de village », explique Achem Linke (37 ans), un habitant du quartier, sur le pas de la porte de sa maison. « Vous connaissez tous les voisins, vous savez qui passe avec son chien. »
RechercheLe message est arrivé sur l'application du quartier vers cinq heures et demie du soir dimanche. Un coup de couteau a été porté au Fjorddal, écrit un habitant local. Merde, pense Marie-Claire Stolk, c'est juste au coin de la rue. Sa fille de sept ans joue dehors avec une amie. « À ce moment-là, vous ne l’avez plus. Heureusement que la police était déjà là, il y avait beaucoup de monde. Je l'ai immédiatement emmenée à l'intérieur.
La police enquête toujours sur l'incident au couteau. Il a été signalé qu'un couteau a été retrouvé à proximité. Peu après l'incident, la victime a sonné à la porte des résidents de la maison en bordure du parc. Ils ont appelé le 911.
La mère et le groupe de garçons dans la rue savent peu de choses sur le comment et le pourquoi de ce coup de couteau mortel. La victime et le suspect étaient dans la même classe, ont déclaré les garçons. En première année d'école secondaire à Vlaardingen, à la frontière avec Schiedam. Ils étaient « bons » l’un avec l’autre. Mais le suspect était connu comme un fauteur de troubles, disent les garçons. Non seulement à l'école, mais aussi à Schiedam-Noord. Ils mentionnent un certain nombre de choses qu'il aurait faites, mais le NRC ne peut pas les vérifier.
Couteau dans la pocheLes garçons n'ont aucune idée de ce qui s'est passé. Oui, il y a parfois des bagarres à l’école et dans le quartier. On voit souvent que les enfants sont incités par d’autres enfants à faire quelque chose. Mais sortir un couteau ? Non, ils ne pensent pas qu’il soit normal qu’un enfant de treize ans porte un couteau.
L’image selon laquelle les suspects et les auteurs sont de plus en plus jeunes et qu’il y a un « durcissement » des attitudes chez les jeunes ne se reflète pas dans les chiffres (nationaux). Depuis 2007 environ, on constate en effet une baisse du nombre de jeunes suspects et auteurs de délits, selon le Youth Crime Monitor 2023 du Scientific Research and Data Centre (WODC). Il s'avère cependant qu'en 2021, les violences au couteau chez les mineurs lors de (tentatives d')homicides involontaires ont été plus nombreuses qu'en 2016.
« Je ne me souviens pas d'avoir porté un couteau sur moi quand j'avais treize ans », raconte Achem Linke, un habitant du quartier. Il dit avoir immédiatement contacté un collègue chargé du repérage dimanche soir. « J’ai dit, sais-tu à quel point ton travail est important ? Il est très important que nous ne perdions pas de vue ces jeunes.
L'autre fille de Marie-Claire Stolk (14 ans) a déjà dit qu'elle ne voulait plus sortir. « Je suis un peu plus terre à terre », dit le père Ton Prins. « Cela n'arrive certainement pas deux fois au même endroit. « On ne peut pas non plus garder ces enfants à l’intérieur », dit-il. « Alors ils n’ont plus de vie du tout. Mais je suis inquiet, car cela devient de plus en plus normal.
Plus tard dans l'après-midi, lorsque les barrières de police autour du parc ont été retirées et que la plupart des journalistes du quartier sont partis, les amis et camarades de classe du garçon décédé retournent dans la rue à vélo. Cette fois avec un bouquet de fleurs blanches sous le bras.
Lire aussi
Chaque coup de couteau infligé à un adolescent est un coup de trop:format(jpeg):fill(f8f8f8,true)/s3/static.nrc.nl/taxonomy/4a3ec6c-commentaar-artikelafbeelding-2024.png)
nrc.nl